Pour leur premier LP, les Belges ont taillé leur son dans le granit: c’est lourd, rugueux et fougueux.Efficace. Le mot me vient instinctivement à l’écoute de Don’t Panic. Il s’agit du premier LP de Missiles of October à paraître le 28 mars sur Pogo Records. Les Belges ont taillé leur son dans le granit: c’est lourd, rugueux et fougueux. Fougueux, par ce qu’il y a un peu de folie chez nos voisins du Nord. Sous couvert d’une imagerie guerrière, d’un nom et d’un son massif, ils ne vont pas nous la faire à l’envers… Y’a de la joie, bonjour, bonjour les hardcoreux. Y’a de la joie et un sacré boxon dans le son. Vous savez, ce joyeux bazar organisé synonyme de grosse prise de plaisir. Risqué ? Non, communicatif. Le tout est soutenu par un chant combatif à la Henry Rollins, mais en plus glaireux. Le titre Six Pack est-il une allégeance au maître ? Taire cette filiation serait vous trahir. N’empêche que les Bruxellois s’en sortent plutôt bien dans l’exercice qui consiste à faire sonner d’un bloc des influences noise, hardcore’80 et stoner. On le doit certainement au parcours de chacun des membres, des activistes de la première heure. Bob Seytor a joué dans Contingent, 1st punk-band de l’histoire de la Belgique et Lionel Beyet dirige le label indé P.O.G.O. records depuis 1993.
A écouter : Don’t panic, Two feet in sludge, Wannabe, Dance with me , You pray a world of shit
Jérémy Lynx